Tollé à gauche contre la "confusion entre le religieux et le politique
Dominique Voynet est sur la même longueur d'ondes : "C'est un recul considérable et une remise en cause de qui fait de notre ciment républicain. La laïcité, c'est la liberté de culte mais dans la sphère privée, ce qui permet aux valeurs de la République de s'épanouir", estime la sénatrice (Verts) de Seine-Saint-Denis.
Jean-Pierre Chevènement est le plus sévère. "M. Sarkozy s'aventure sur un terrain qu'il connaît mal. Il risque de blesser des consciences auxquelles il devrait prêter, en tant que président de la République, autant d'attention qu'à d'autres. La laïcité, c'est la croyance dans la capacité humaine à définir le bien commun dans l'espace public, en le soustrayant de l'empire des dogmes. Cela n'empêche ni la croyance, ni la transcendance à laquelle on peut croire ou pas", juge le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen.
La proposition de "laïcité positive" faite par M. Sarkozy ne trouve pas plus d'indulgence. "C'est une présomption de direction des consciences utile pour la République. Il s'agit d'une vraie confusion entre le religieux et le politique !", réplique M. Hollande.
Un refus partagé par Patrick Braouezec : "Je m'étonne que le président de la République veuille qu'il y ait plus de croyants. Comme si le spirituel et l'espérance devaient être incarnés dans le religieux", explique le député PCF de Seine-Saint-Denis. Ajoutant : "Réduire l'histoire de France à la chrétienté, c'est un peu court !"